Cressida Connolly's profile of PJC for the Winter edition of art magazine
PJC profile in May edition
COTSWOLD LIFE
August 2016
Friends of The Wilson Newsletter April 2020
‘Ever since Hogarth there have been British artists who have reflected on life as it is really lived, but viewed from the grotesque side. In the twentieth century this has taken on an added intensity one might call expressionist in the work of artists like Stanley Spencer, William Roberts and Carel Weight. As in their work so in Crook’s, there is a feeling that something odd lies just beneath the surface: these ordinary people going about their ordinary business are somehow set apart, irradiated by a strange otherworldly light; for all their ordinariness, they are marching to a different drummer. And in fact, despite her almost defiant Britishness, it is not by chance that she has worked so much with French galleries and is so highly valued abroad. The strangeness in her works may also recall a very different order of strangeness, that of Surrealists like the great Belgian Delvaux, master of moonlit mystery. Crook’s paintings have the unexpectedness of real life and the hallucinatory clarity of a dream. The art has excellent connections, but finally it stands on its own feet and confidently possesses its own personal world.’ John Russell Taylor
translation by Régine Bobée
Depuis Hogarth, il y a toujours eu des artistes britanniques qui ont réfléchi à la manière dont nous vivons, mais du point de vue de l'absurde. Au vingtième siècle, cette perspective a acquis une intensité qu'on pourrait qualifier d'expressionniste, en particulier chez des artistes tels que Stanley Spencer, William Roberts et Carel Weight. Dans le travail de Crook, tout comme dans le leur, plane la sensation que quelque chose d'étrange se trouve juste sous la surface des choses : ces gens ordinaires qu'on voit vaquer à leurs occupations ordinaires sont en quelque sorte détachés de ce monde, comme irradiés d'une lumière irréelle; en dépit de leur même ordinaire, ils ne suivent pas le même tempo. Et ce n'est de fait pas un hasard, malgré son style ouvertement british, qu'elle ait autant travaillé avec des galeries françaises, et que son travail soit autant apprécié à l'étranger. L'insolite qui caractérise ses oeuvres peut rappeler, dans un tout autre ordre de bizarrerie, les Surréalistes tels le fameux belge Delvaux, maître du mystère au clair de lune. Crook peint la vie réelle dont elle croque l'inattendu avec la netteté hallucinatoire d'un rêve. Cet art a d'excellentes relations, mais n'a finalement besoin de personne pour habiter son monde propre avec une belle assurance.
Figure originale de la nouvelle figuration anglaise, Crook représente des foules urbaines dont tous les individus, bien qu’absorbés chacun dans leur propre journal, cocktail ou cheminement, demeurent des archétypes interchangeables. Ou bien des familles dont les membres s’intéressent plus à leur jeu, lecture ou miroir qu’à leur vis-à-vis. Amère solitude qu’une mise en scène théâtralisée colore d’humour.
L’artiste manie en virtuose l’art espiègle de troubler la perception. Elle manipule la notion de tableau: non contente de continuer par d’indécelables reliefs sculptés les trompe-l’oeil réalistes inscrits dans le plan de la toile, elle transforme cette dernière en une boîte ouverte - dont toutes les faces intérieures et extérieures sont historiées. Elle perturbe l’espace : trompé par les jeux de miroirs, le spectateur regarde souvent une scène qui se passe en réalité derrière lui. Elle joue l’incertitude identitaire : les jumeaux parfois sont un seul individu reflété dans une glace, les Britanniques en chapeau melon portent teint basané, les joueurs qui s’opposent sont des différents bien semblables.
PJ jongle avec le temps : une personne peut être représentée à tous les âges sur une même oeuvre, ou y vaquer simultanément à des occupations contradictoires. Elle s’amuse à mêler vraies et fausses perspectives, comme à peindre méticuleusement l’ombre portée d’un objet en relief - qui se superpose ou non à l’ombre réelle dudit objet selon l’endroit d’où l’on regarde. Son travail est une réflexion déconcertée sur le principe de réalité.
Béatrice Comte
‘......Witty, menacing, enigmatic, playing games with the eye and the imagination......’
...As with the best theatre there is no physical barrier between the viewer and the pictorial world as your imaginative eye begins to enter into the narrative and dreamlike world of unreal light and muted colours....
...........The subject matter of this painter's art is the discomfort of man in society, being isolated and interdependent at the same time.....
........... Le sujet de ce peintre art est l'inconfort de l'homme dans la société, être isolés et interdépendants en même temps .....